Janvier 2006
Martine et Guy Burgevin, Thérèse et Patrick Le Rolle, Marie-Jeanne et Alain Mario, Marie-Andrée et Alain Martin
Le 5 janvier dernier, quatre couples de Soli-Maliens décollaient pour Bamako. Objectif : se rendre successivement à Bamako, Wanyakuy, Ségué les Pierres et Koni afin d’y rencontrer nos intervenants et la population, pour faire le point sur nos actions. Un second groupe (cinq personnes) s’est également rendu sur place fin février. Une fois de plus, rappelons que la totalité des frais occasionnés par ces voyages sont pris en charge par les participants et qu’il n’en coûte donc pas un centime à notre association.
5 janvier
Accueil à l’aéroport par Berthe, Patrice et Bernard qui nous conduisent chez Mariettou où nous sommes hébergés pour la nuit.
6 janvier
Après les formalités d’usage, nous prenons la route en direction de San où nous retrouvons Nathalie, notre correspondante sur place.
7 et 8 janvier : Wanyakuy
L’accueil est particulièrement chaleureux : une haie d’honneur (rythmée par les « Merci Soli-Mali ») nous conduit jusqu’à l’école où nous assistons à la levée de drapeau au son de l’hymne Malien. L’ambiance est à la fête, animée par un orchestre local.
Après la visite des 3 classes anciennes (bien entretenues) et de la nouvelle (construite cette année), nous nous asseyons sur les bancs de l’école pour échanger avec les responsables du village, des parents d’élèves et les enseignants.

Bien entendu, de nombreuses demandes nous sont formulées, dont la construction d’une cinquième classe, ce qui ne nous semble pas prioritaire compte tenu des effectifs actuels.
Le puits de l’école (creusé grâce à Soli-Mali) a été alimenté durant toute la saison sèche et donne entère satisfaction.
Notre séjour à Wanyakuy sera l’occasion de nombreux échanges avec la population, d’une visite au village voisin de Tayo (d’où viennent de nombreux enfants de l’école) et d’un détour au marché de Tominian tout proche.
Le bilan est donc dans l’ensemble très positif même s’il existe parfois quelques difficultés de fonctionnement liées aux conditions de vie précaires et aux coutumes locales.
9 janvier
Le groupe quitte Wanyakuy et rejoint Mopti, via Djenné.
10 janvier
Visite de Mopti et trajet Mopti-Ségué les Pierres.
11 et 12 janvier : Ségué
Nous sommes accueillis chaleureusement par les quatre religieuses qui gèrent l’internat (Claire, Dolorès, Encarna et Mercedes) et le curé de Ségué, François-Xavier. Les enfants de l’internat réalisent un spectacle de chants et danses en notre honneur.

Comme lors de chaque voyage, nous sommes frappés par l’opposition qui règne au sein de ce village entre les conditions de vie particulièrement difficiles et la chaleur de l’accueil des habitants : quelle leçon d’hospitalité ! L’absence d’un médecin (alors que les infrastructures existent) est probablement le problème le plus important pour ce village très isolé : le moindre problème de santé ou une difficulté lors d’un accouchement peuvent alors devenir dramatiques. Nous n’avons malheureusement pas de réponse à apporter.
13 et 14 janvier
Après un petit intermède touristique à la découverte du pays Dogon, rencontre avec les religieuses de Bandiagara que nous avons aidées pour l’achat de fournitures scolaires. Retour à San.
15 janvier
Journée à Ségou consacrée à la visite du village des potières et à l’achat d’objets divers destinés à la revente au profit de Soli-Mali. Retour à Bamako en soirée.
16 janvier : Bamako
Première tâche : visite de différents lieux susceptibles d’accueillir la « maison des aides ménagères » que nous envisageons de créer suite au legs de Marie-Louise Darcq. Notre choix se porte rapidement sur un terrain situé à quelques kilomètres du centre de Bamako, en direction de l’aéroport. L’acquisition correspond à nos possibilités financières, il est situé dans un quartier neuf où vivent de nombreuses aides ménagères, sa surface (500 m²) permet d’y édifier les bâtiments qui nous seront nécessaires. Enfin la maison en construction qui s’y érige permettra de loger Berthe et sa famille afin d’y avoir une permanence et d’assurer l’entretien des lieux. Rendez-vous est pris avec le propriétaire pour finaliser l’achat avant notre retour.
Reste à rencontrer le notaire et à ouvrir un compte à la banque pour les transferts de fonds : c’est rapidement chose faite mais la journée a été bien remplie.
17 janvier : Koni
Le village de Koni est peu connu des Soli-Maliens puisque nous y sommes intervenus pour la première fois en 2005 (achat de fournitures scolaires), suite à un voyage de Jean-Paul et Brigitte Artaud.
Situé à une heure et demie de route de Bamako (une demi-heure de « goudron » et une heure de piste, il est perdu au fond de la brousse. Il héberge un millier d’habitants.
L’accueil qui nous est réservé est au-delà de tout ce que nous pouvions imaginer : danses rituelles, discours de toutes les autorités (y compris du député qui avait fait le déplacement), comte rendus du directeur d’école, des représentants des élèves, des aides ménagères et des femmes.

Ici encore, Soli-Mali ne pourra pas tout apporter mais, face au dénuement, des priorités s’imposent à nous : renforcement de la charpente de l’école (pour des raison de sécurité), confection d’un enduit extérieur en ciment sur les murs en banco (afin de protéger l’école pendant la saison des pluies) et aménagement d’un sol cimenté dans les classes : nous ferons des propositions en ce sens au conseil d’administration.
De retour à Bamako en soirée, nous rendons visite à un employeur et assistons vers 21 heures à une démonstration de fabrication de savon faite par les « petites bonnes » : elles qui sont au travail depuis 5 heures du matin font preuve d’un dynamisme qui nous « épate ».
18 et 19 janvier : Bamako

20 janvier
Atterrissage à 6 heures 30 à Roissy, épuisés mais ravis.